COMMUNIQUE DE PRESSE
Loi de programmation militaire : la France baisse la garde !
La loi de programmation militaire soumise aujourd’hui à l’Assemblée nationale confirme, hélas, les craintes qu’avaient suscitées le Livre Blanc de l’année dernière et la décision malencontreuse de réincorporer le commandement militaire intégré de l’OTAN.
Cette loi, qui comprend trois reculs importants pour la défense nationale, apporte la preuve que la France est en train de baisser la garde à l’ombre de l’OTAN :
la hausse très insuffisante du budget de la Défense ne permet pas, loin s’en faut, d’atteindre un effort de 2% du PIB, seuil minimum pour doter la France d’une armée à la hauteur de ses devoirs. Pire, la petite hausse prévue dans la loi correspond au moins pour partie à une allocation de ressources exceptionnelles qui, par définition, ne sera pas renouvelée.
Logiquement, les effectifs des armées diminuent sous la barre des 300 000 hommes, ce qui porte atteinte concrètement et sérieusement à notre capacité de défense.
Enfin, le choix d’une force de projection suréquipée de 30 000 hommes, particulièrement adaptée pour des missions de projection dans un corps expéditionnaire multinational, montre clairement l’emploi qui en sera fait dans le cadre de l’OTAN, au risque d’entraîner la France dans des guerres qui ne sont pas les siennes.
Une Défense nationale insuffisante et sous influence extérieure est incompatible avec une vraie politique d’indépendance nationale telle que continuent à la souhaiter à juste raison les gaullistes.
C’est pourquoi je voterai contre cette loi, dans le droit fil de mon opposition à la réintégration complète de la France dans l’OTAN.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste Debout la République